Les réseaux sociaux : un outil à double tranchant pour les jeunes du monde entier

Article : Les réseaux sociaux : un outil à double tranchant pour les jeunes du monde entier
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22 avril 2023

Les réseaux sociaux : un outil à double tranchant pour les jeunes du monde entier

Les réseaux sociaux offrent aux jeunes de vastes opportunités de connexion et d’expression, mais une utilisation abusive et précoce peut entraîner des dérives qui peuvent être néfastes sur leur bien-être psychologique et leur développement social. Ces risques soulignent l’importance d’une régulation efficace pour protéger ceux qui utilisent les réseaux sociaux particulièrement les jeunes et les adolescents.

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Selon un rapport de We are social en partenariat avec Hootsuite sorti en 2022, 4,62 milliards de personnes dans le monde utilisent les réseaux sociaux, soit 58,4% de la population mondiale. Parmi lesquels, il y a un fort pourcentage de jeunes et d’adolescents qui utilise les réseaux sociaux.

En France, l’âge requis pour avoir accès à ces plateformes numériques est de 13 ans minimum. Mais une étude réalisée par l’Agence Heaven en 2022 sur un échantillon de 2000 enfants montre que 87% des enfants âgés entre 11 et 12 ans utilise régulièrement au moins un réseau social. Sur les 2000 enfants interrogés, YouTube, Snapchat, Instagram et Tiktok restent leurs plateformes de prédilection. Toutefois, cette utilisation à outrance des réseaux sociaux par les jeunes et les adolescents ne va pas sans conséquence. Elle est même la source de nombreux soucis !

Les ados et les jeunes : principales victimes des réseaux sociaux

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Les réseaux sociaux ont vu s’accroître une préoccupation croissante quant à l’impact sur la santé mentale des jeunes. Selon Jonathan Haidt, Docteur en psychologie sociale, « on a constaté une montée de l’anxiété et de la dépression chez les jeunes entre 2011 et 2013. Plus de 62% chez les adolescents, les plus âgés ; et une augmentation de 189% chez les préados ». Le pire, c’est que ces chiffres concernent aussi le nombre de suicide chez les adolescents, plus de 70% pour les enfants âgés de 15 ans à 19 ans et plus 151% ans chez les enfants de 10 à 14 ans.

▶️ A lire : La santé mentale des adolescents est en chute libre et les médias sociaux en sont une cause majeure

Les réseaux sociaux représentent des espaces où les jeunes sont en quête constante d’une validation sociale. Autrement dit, ils veulent se faire accepter par leurs paires. Ils vont se comparer aux autres individus de leur communauté. Ce qui sur le long terme a des conséquences néfastes sur eux. D’après la docteure, Pauline MARTINOT dans une entrevue accordée à l’association CRAPS, elle a affirmé : « la comparaison égale poison. Les jeunes se comparent entre eux. Ils se comparent aussi à d’autres personnes comme les influenceurs. C’est une attitude qui n’est pas saine pour eux, laisse-t-elle entendre. Car cela leur renvoie une fausse image d’eux-mêmes.

Ce qui peut, sur le long terme, avoir des incidences sur leur personnalité. La plupart de ces jeunes recherchent souvent leur identité. Toutefois, les problèmes évoqués frappent particulièrement les adolescents et les jeunes les plus fragiles.

Un rejet de personnalité chez les jeunes

En outre, les nombreux filtres qui sont à la disposition de certaines personnes par rapport aux appareils qu’elles usent pour se capturer, leur donnent des modèles de beauté qui dépassent souvent la réalité. Et dans la grande majorité des cas, les adolescents et les jeunes qui en font usage ne sont pas en mesure de comprendre cela. Ils vont avoir envie de changer d’apparence. Et quand ils n’y arrivent pas, ils tombent souvent en dépression et deviennent anxieux. Certains.es d’entre eux deviennent même anorexiques quand ils prennent pour modèle les mannequins et les influenceurs.

L’autre impact des réseaux sur les jeunes demeure l’addiction qu’ils provoquent chez eux. Toujours selon l’étude menée par l’association CRAPS, des jeunes affirment qu’ils mettent leur téléphone sur alarme vers les 2 heures et 3 heures du matin juste pour pouvoir vérifier leur notification. Ce qui montre un impact des réseaux sociaux sur le temps de sommeil des jeunes.

Par ailleurs, un autre fléau prend place dans la vie quotidienne des jeunes avec les réseaux sociaux, c’est le cyber harcèlement. Ce dernier détruit la vie de nombreux d’entre eux à travers le monde. Selon une étude réalisée en 2021 par l’Association e-enfance en partenariat avec la Caisse d’Epargne sur le cyberharcèlement des jeunes, 20% des jeunes interrogés déclarent avoir été confronté à une situation de cyberharcèlement. Ce phénomène touche des jeunes d’horizon divers. Dans un article publié par Bustek Media, média en ligne évoluant en Haïti, nombreux sont les jeunes qui déclarent avoir été victimes de cyberharcèlement sur diverses formes.

Les fakes news sont entre autres des maux auxquels font face les jeunes sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui à l’ère des téléphones intelligents quasiment tout le monde s’autoproclame journaliste. Ainsi, il est devenu plus difficile pour les internautes de distinguer le vrai du faux dans ce flot d’informations qui circule sur la toile. Face à cela, les jeunes doivent consommer les informations qui circulent les réseaux avec beaucoup de réserves.

En dépit des nombreuses entraves que représente l’utilisation des réseaux sociaux pour les jeunes, ceux-ci ont aussi leur bon côté. Les réseaux sociaux ont de nombreux impacts positifs sur les jeunes. Ils ont une fonction de divertissement, d’information. Les jeunes doivent cependant être en mesure de faire le tri entre les vraies informations et les fausses informations.

Quelles solutions pour contrecarrer les effets notables des réseaux sociaux

L’une des solutions qui devrait être envisagée c’est d’éduquer davantage les jeunes sur l’utilisation à bon escient de ces outils. Ceci, par la mise en place des cours d’éducation numérique dans les écoles et les universités notamment dans les pays sous-développés comme Haïti où il existe une absence totale de surveillance étatique dans l’utilisation des outils numérique par les jeunes haïtiens. Grâce à cette sensibilisation qui doit nécessairement passer par l’éducation, ils vont pouvoir mieux les utiliser. Et de plus, ils vont comprendre que c’est à eux d’utiliser les outils numériques et non eux-mêmes qui doivent être utilisés.

Il faut aussi leur apprendre à avoir plus de confiance en eux. Et aussi, d’éviter de se comparer aux autres. C’est seulement comme ça qu’on parviendra à avoir des citoyen.ne.s conséquentes qui sont les actrices et acteurs du monde demain.

Je suis Jacques Jules Abelardo SEIDE, de nationalité haïtienne. Actuellement, étudiant en droit à l’Université de Caen Normandie. Passionné de la lecture et de l’écriture. J’écris généralement sur les nouvelles technologies, le droit et de la politique.

Le P'tit Coin du Savoir

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Commentaires

Elmidor Stevenson
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Tres Bon article mon ami mon frere Abelardo,
Je pense que dans le cas d'Haiti, l'absence total de l'Etat au regard de l'utilisation des resaux sociaux par les jeunes est la cause de nombreux et mauvais comportement de ces jeunes sur le plan social, educatif et culturel.

Jacques Jules Abelardo Seide
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Merci pour le commentaire mon ami frère.
Je pense qu'aujourd'hui, ces questions doivent préoccupées tout le monde particulièrement les décideurs. En attendant qu'ils prennent conscience que le monde change, qu'on ne peut plus concevoir l'Etat comme on le concevait il y a peut-être un siècle de cela. On fait ce qu'on peut avec le peu de mots qu'on dispose.

Garens Jean-Louis
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Un article plein d'intérêt. La génération Z vulgairement appelée "timoun 2000" en Haïti méritent d'être éduquée à propos de l'utilisation des réseaux sociaux et NTIC.

Jacques Jules Abelardo Seide
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Merci pour le commentaire mon ami. L'idée est de vulgariser ces questions dans le pays.